.            Le "Club 27 " fait référence à de nombreux musiciens populaires, morts prématurément à l'âge de 27 ans, en général en raison d'usage de drogues, de consommation d'alcool, de violences homicides et de suicides. Le nombre de musiciens morts à cet âge et les circonstances de ces morts ont conduit à l'idée que ces morts jeunes sont anormalement fréquentes.

Ce phénomène avait suscité bon nombre de légendes, jusqu’à croire en une malédiction. Le premier artiste à avoir alimenté le mythe est le guitariste blues Robert Johnson, décédé en 1938. La légende raconte qu'il aurait vendu son âme au diable en échange de son extraordinaire talent. Puis Hendrix et les autres auraient passé le même pacte. Une légende auto-alimentée par le mystère entourant la plupart des disparitions.

Le "Club" est fréquemment mentionné dans les magazines musicaux et quotidiens et sur l'internet ; c'est l'un des mythes les plus tenaces de la pop-culture. Plusieurs expositions lui ont même été consacrées ainsi que des romans, films et pièces de théâtre. Il y a évidemment plusieurs théories et de nombreuses spéculations concernant le pourquoi de ces morts et leurs éventuels liens.

Brian Jones (The Rolling Stones - 1969), puis seulement 10 mois plus tard, Jimi Hendrix (1970), Janis Joplin (1970), Jim Morrison (1971), … sont tous effectivement morts à l'âge de 27 ans. A ce moment-là, ce que certains appellent une malédiction, d'autres une coïncidence a provoqué de nombreux commentaires. Une troublante coïncidence dont s'est emparée le monde du rock à la mort de Kurt Cobain (Nirvana - 1994), plus de deux décennies plus tard. L'idée du "Club 27" a alors commencé à passionner le public.

"À partir du moment où il y a des personnages iconiques, on doit inventer avec une oppression de destinée, une espèce de logique qui n'existe pas forcément. Le club des 27, c'est cette déclinaison des héros, de l'épopée rock, qui deviennent des martyrs de leur propre turpitude et de leurs propres excès", explique Stéphane Loisy, coauteur de "Le club des 27 ou la malédiction du rock'n'roll".

Le 23 juillet 2011, 17 ans après la mort de Cobain, Amy Winehouse meurt à l'âge de 27 ans, et cette disparition ranime à nouveau l'idée du "Club". Trois ans plus tôt, n'avait-elle pas fait part de sa crainte de mourir à cet âge-là.

Toutes ces "idoles" ont tous laissé derrière elles la même histoire tragique qui se termine de la même horrible façon, comme si chacune d'elles avait été épuisée par une vie remplie de dépendance, de dépression et de douleur, toutes brûlées par les excès de la célébrité.

La malédiction du club des 27 ?

Slate - Jean-Marie Pottier — 05 sep 2010

.            Amy Winehouse avait, selon son assistant, exprimé sa crainte de mourir à 27 ans. Elle aurait eu 28 ans le 14 septembre 2011. Elle a été retrouvée morte à son domicile londonien le 23 juillet 2011.

.            Le 3 septembre 1970, Alan Wilson, le chanteur de Canned Heat, qui vient de participer au festival de l’île de Wight, meurt d’une overdose. Il a 27 ans et deux mois. Le 18 septembre, c’est au tour de Jimi Hendrix, étouffé dans son vomi suite à un mauvais cocktail alcool-médicaments (27 ans et dix mois). Le 4 octobre, Janis Joplin boucle cette saison en enfer d’une surdose d’héroïne (27 ans et huit mois). Un an avant, Brian Jones se noyait dans sa piscine au même âge. Deux ans jour pour jour après le Rolling Stone et avec autant de bougies au compteur, Jim Morrison optera lui pour la baignoire. Dans la lignée du « Hope I die before I get old » asséné par les Who, une mythologie de la mort prématurée s'installe, que le rédacteur en chef de Rock’n'Folk Philippe Paringaux grave dans un texte, dès novembre 1970 :

« Les morts de 25 ans se succèdent et le monde, bientôt, ne s’étonnera plus. Il aura accepté, une fois pour toute, cette évidence que les musiciens pop, “avec la vie qu’ils mènent”, sont destinés à mourir plus tôt que les académiciens. Une autre tradition est en train de naître, funérailles après funérailles, pareille exactement à celle du jazz [1], qui rappellera souvent encore de la même cruelle façon que la pop music est, dans ce qu’elle a de sincère et de profond du moins, un art en marge. […] Pourquoi, demandent les gens normaux, tous ces musiciens pop meurent-ils à 20 ans ? Parce qu’on les y oblige. [...] Parce qu’ils ne pourraient pas, de toute manière, faire autrement. Parce qu’ils doivent se réaliser totalement dans le temps le plus court possible et que pour eux les semaines sont des années. »

Carré VIP

.            On notera la mention des « 25 ans » ou « 20 ans »: le chiffre de 27 n’est pas encore devenu ce totem cabalistique pour jeunes gens romantiques. Il faudra attendre pour cela le suicide de Kurt Cobain, en avril 1994, et surtout la célèbre réaction recueillie par l’agence Associated Press auprès de sa mère Wendy O’Connor: « Maintenant, il est parti et a rejoint ce club stupide. Je lui avais dit de ne pas le rejoindre. » Comme l’écrira Charles R. Cross, biographe du chanteur de Nirvana et de Jimi Hendrix, « ce n’est qu’à partir du suicide de Cobain que l’idée du club des 27 s’est imposé dans l’inconscient collectif ».

Ce club a donc son carré VIP à cinq places : Jones, Hendrix, Joplin, Morrison, Cobain. Ses membres fondateurs : le musicien classique brésilien Alexandre Levy (1864-1892) et, pour ce qui est du blues et du rock, Robert Johnson (1911-1938). Parmi les derniers arrivés : le rappeur américain Yung Hott, abattu alors qu’il tournait un clip à Atlanta, ou Denis Wielemans, le batteur des belges Girls in Hawaii, disparu dans un accident de voiture. Ses exclus, refoulés par le physio pour s’être présentés quelques semaines trop tôt ou trop tard : Tim Buckley, Otis Redding, Big Bopper ... Sa légende urbaine, enfin, qui présente le double atout d'être un Beatles et a priori non-mort : Paul McCartney, dont la disparition serait révélée par la plaque d’immatriculation LMW28IF visible en arrière-plan de la pochette d’Abbey Road, que les complotistes traduisent « Linda McCartney Weeps – 28 If » (« Linda McCartney pleure – Il aurait 28 ans si … »).

Plus récemment, c’est un acteur, Heath Ledger, qui s’est fait écarter de justesse : «Il est intéressant de noter que les premiers articles sur sa mort affirmaient qu’il avait 27 ans et qu’il faisait partie du ‘club’  alors qu’en fait il en avait 28», explique Eric Segalstad, co-auteur avec Josh Hunter de l'essai The 27s : The Greatest Myth of Rock’n'Roll. Ces dernières années, le mythe des 27 a essaimé dans la sphère culturelle en général, suscitant donc des livres, un film de fiction, une exposition, une comédie musicale, des noms de groupes et de fans-clubs … et bien sûr d’abondantes explications. Les plus fumeuses, et donc les plus amusantes, attribuent cette surmortalité supposée aux cycles des planètes (la Lune et Saturne mettent 27 à 29 ans à revenir à une même position zodiacale) ou bien à la numérologie de la musique classique : Mozart composa 27 concertos avant de mourir, tandis que Beethoven, Dvorak, Bruckner et Schubert s’arrêtèrent tous à neuf symphonies.

Le deuxième âge d’or du club

.            On pourrait en lister d’autres, mais l’intérêt d’une mythologie n’est pas tant dans le « pourquoi ? » que dans le «pour quoi ?». Pas dans ceux qui ont disparu, mais dans la façon dont le vivent ceux qui restent. Au premier degré, les morts célèbres du rock fournissent des repères générationnels, comme le chante Badly Drawn Boy dans son single «You Were Right» («I remember doing nothing on the night Sinatra died/And the night Jeff Buckley died/And the night Kurt Cobain died/And the night John Lennon died/I remember I stayed home to watch the news with everyone»). En creusant un peu plus, ils apportent surtout une clef d’interprétation de notre rapport à la musique ou à l’existence en général, comme l’écrit le critique américain Chuck Klosterman dans La mort et le rock’n'roll, à propos du suicide de Kurt Cobain :

« Soudain, Nirvana avait toujours été le groupe favori de tout le monde. Nevermind n’était plus la BO de ce qu’était la vie au début des années 90 – désormais, il en constituait l’expérience en totalité. Kurt Cobain n’avait pas seulement fait une musique culturellement importante – tout à coup, il avait fait la culture. Sa mort devint un évènement fourre-tout pour quiconque voulait trouver de la profondeur à sa propre adolescence : il était possible, à présent, d’accéder à la crédibilité par le simple fait d’un deuil rétroactif. [...] Le suicide de Kurt Cobain appartient au genre postmoderne ; sa mort a changé l’histoire des vivants. »

Après la période 1969-1971, celle de la mort de Cobain marque d’ailleurs le deuxième « âge d’or » du club des 27, avec les disparitions de deux musiciennes de son entourage (Mia Zapata des Gits et Kristen Pfaff de Hole) et d’un autre angry young man, Richey James Edwards des Manic Street Preachers, littéralement volatilisé dans la nature. En élargissant à ceux qui n’ont même pas atteint les 27 ans, on peut ajouter à cette liste des enfants perdus de Woodstock et de MTV deux des plus grandes stars du hip-hop, Notorious B.I.G. et Tupac Shakur, et l’acteur River Phoenix, mort à 23 ans devant le club de rock Viper Room. Eric Segalstad, lui, ajoute une autre charnière plus discrète, à la fin des années 70 :

« Les morts de Chris Bell et Pete Ham sont intéressantes car des figures majeures de deux des trois groupes originels de la power-pop (les Rapsberries étant le troisième) sont morts malheureuses et méconnues. Et même s’ils sont toujours peu connus en dehors du milieu musical, leur oeuvre, avec des chansons comme 'Without You' et 'In The Street', a infusé notre culture pop. »

Le club des 56

.            Et aujourd'hui ? Si l’on regarde la liste du club des 27, elle compte ces dernières années peu de noms connus. Les jeunes stars du rock ont-elles arrêté de se droguer, picoler deux bouteilles de whisky par jour, accélérer dans les virages ou monter dans des avions mal entretenus ? Ont-elles simplement plus de chance que leurs aînés (oui, c'est à vous qu'on pense, Pete Doherty et Amy Winehouse) ? Ou bien les disparitions multiples de la fin des années 60 et du début des années 90, à une génération d'écart, n'indiquaient-elles pas tout simplement un état particulier du rock, une situation de création ou de rébellion particulière, pas vouée à se répliquer infiniment ? Sans parler d'une perte de signification de la mythologie des 27, Eric Segalstad avance une explication :

« A partir des années 60, les musiciens sont devenus des rock stars, traquées par les médias et idolâtrées par les jeunes d’une façon qui était jusque-là réservée aux stars de cinéma. Le paysage médiatique est différent aujourd’hui, car les musiciens sont toujours très respectés, mais un nouveau groupe de chéris des médias a émergé : les personnalités de la télé-réalité, qui a déjà connu une disparition très médiatisée à 27 ans avec Jane Goody de Big Brother. »

En comparaison, si l'on revient au rock, quelles morts marqué début du XXI° siècle ? On citera George Harrison et Joe Strummer en début de décennie, Elliott Smith, Arthur Lee, Syd Barrett et Grant McLennan au milieu, Jacno, Alain Bashung, Alex Chilton, Mark Linkous, Vic Chesnutt et, last but not least, Michael Jackson, pour la fin. Une liste sans grande cohérence en apparence, avec ses superstars mondiales et ses indés cabossés. Un cadavre exquis d'exquis cadavres regroupant, hormis Smith, des musiciens disparus de 45 à 61 ans, âge « avancé » mais encore nettement inférieur à l'espérance de vie du citoyen moyen. « J'ai des doutes sur la notion de longévité », chantait Bashung sur son dernier album.

Contrairement à Hendrix, Cobain ou Jones, ces musiciens n'ont pas connu le burn-out, l'explosion en plein vol après quelques années de gloire. Ni totalement le fade away des has-been, tant ils étaient capables de livrer des merveilles en fin de carrière ou suscitaient, au pire, un culte bien vivace. Ils formaient, en quelque sorte, le club des 56 (l'âge du rock cette année-là) tant leur destinée résume assez bien celle du genre : des triomphes et des flops, des petites morts et des rebonds, des cicatrices et des beaux souvenirs. Comme eux en leur temps, le rock est expérimenté mais pas tout à fait prêt à prendre sa retraite, parfois vieux pontifiant mais aussi capable de nouvelles jeunesses.

Graffiti de Yonatan KIS-Lev, 7 x 3 m (sep 2014) - Khayim Ben Atar St, Tel Aviv.  De gauche à droite : Brian Jones, Jimi Hendrix, Janis Joplin, Jim Morrison, Jean-Michel Basquiat, Kurt Cobain, Amy Winehouse et un inconnu (l’artiste lui-même ?)

Pourquoi donc ce mythe ?

.           En 2009, Eric Segalstad et Josh Hunter consacrèrent un ouvrage au « Club des 27 », The 27s: The Greatest Myth of Rock & Roll, considérant que les musiciens qui deviennent stars vers 20 ans adoptent rapidement des comportements à risque pour rejoindre le panthéon des rockers superstars disparus. Une étude menée en 2011 par des statisticiens de la santé sur 1 046 musiciens dont un album est arrivé numéro un des ventes au Royaume-Uni entre 1956 et 2007 précise pourtant qu'il ne semble pas exister de pic de mortalité vers cet âge chez ces musiciens, qui ont cependant deux à trois fois plus de risques de mourir prématurément que la moyenne.

Dianna Theadora Kenny, professeur à l'Université de Sydney, a analysé les décès, à tout âge, de plus de 12.000 musiciens célèbres entre 1950 et 2014. Elle montre ainsi qu'avec un taux de 2,3%, 56 ans est l'âge généralement atteint par les musiciens lors de leur mort, contre 1,3% pour 27 ans. Elle souligne cependant que l'espérance de vie des artistes pop est nettement plus faible que l'espérance de vie de la population générale, et cela quelle que soit l'année étudiée. Une mortalité précoce généralement due à un style de vie effréné, accumulant excès d'alcool et drogues. On constate donc que le risque de décès pour les musiciens est plus élevé dans les jeunes années de leur vie, que pour la globalité de la population, ce qui n’implique pas que l’on meure à l'âge de 27 ans.

Ainsi cette polarisation autour de ce cap de 27 ans, ce regroupement selon l'âge de la mort n'aurait donc pas grand fondement et pourrait n’être dû qu’à concentration des recherches sur cette période par suite de l’émotion provoquée par les départs à cet âge de ces grands artistes mythiques.

10 membres emblématiques du Club 27.

ATI - Erin Kelly - 31 août 2018

Robert Johnson (08 mai 1911 / 16 août 1938)

Robert Johnson - Crossroad Blues

Robert Leroy Johnson est en fait le premier membre du Club des 27.

.            Il est né le 8 mai 1911 à Hazelhurst, Mississipi. Il a quitté ce monde 27 ans plus tard, ne laissant derrière lui que deux ou trois photos de son visage et un seul disque complet qui ne sera pas publié … avant 1961. C'est à peu près tout ce dont nous sommes sûrs. Presque tout le reste de son existence est entouré de mystère.

L'impact de sa courte vie sur la musique, cependant, a été énorme. Led Zeppelin a emprunté ses paroles. Eric Clapton l'a appelé "le plus important musicien de blues qui ait jamais vécu". Et Bob Dylan a écrit que si Johnson n'avait pas écrit ses chansons, "il y aurait probablement eu des centaines de mes lignesi ... que je ne me serais pas senti assez libre ou élevé pour écrire".

Sa mort, le 16 août 1938, est tout aussi mystérieuse que sa vie. Chacun a une histoire différente sur la façon dont cela s'est passé. Son certificat de décès suggère qu'il est mort de la syphilis, mais ses fans disent qu'il a été assassiné, empoisonné par le mari jaloux de l'une de ses nombreuses amantes. Et certains chercheurs affirment aujourd'hui que, s'il a pu être effectivement empoisonné, le poison n'a pas réussi à le tuer. C'est plutôt une pneumonie qui l'a achevé, attaquant son système immunitaire affaibli.

Et ceux qui croient au mythe disent que le diable est revenu pour lui prendre ce qui lui était dû.

Brian Jones (28 février 1942 / 03 juillet 1969)

The Rolling Stones - Lady Jane

.            Le fondateur et multi-instrumentiste des Rolling Stones, Lewis Brian Hopkin Jones, est né le 28 février 1942 à Cheltenham, en Angleterre. Ses deux parents possédaient des talents musicaux et, déjà au lycée, il savait jouer de la guitare, du piano, de la clarinette et du saxophone.

Mais à l'âge de 17 ans, Jones a mis sa copine enceinte et a quitté l'école en disgrâce pour gagner sa vie en jouant de la guitare dans la rue et dans les bars. En 1962, il fonde les Rolling Stones avec Ian Stewart, Mick Jagger et Keith Richards. En l'espace de quelques années, le groupe a enregistré constamment des succès et à ainsi consolidé son statut de dieux du rock.

Mais au fur et à mesure que le groupe connaissait un succès grandissant, il devint de plus en plus difficile de travailler avec Jones. Il at complètement aliéné ses compagnons du groupe en tombant dans la dépendance à la drogue et à l'alcool.

Comme il s'autodétruisait, Jones vivait dans un manoir de l'East Sussex qui appartenait autrefois à l'auteur de Winnie l'ourson, A.A. Milne. C'est ici, le 3 juillet 1969, que sa petite amie Anna Wohlin le trouva immobile au fond de sa piscine. Wohlin, une infirmière, a tenté de la ranimer, mais en vain. Lorsqu'e l’ambulance est arrivée juste après minuit, Jones a été déclaré mort.

Le médecin, au vu de son foie et de son cœur gravement endommagés par l'abus de drogues et d'alcool, a rendu le verdict de "mort par imprudence".

Comme c'est le cas pour beaucoup d'autres décès dans le Club 27, des rumeurs d'actes répréhensibles se sont répandues. L'ami Jenny Lawson et le manager de Jones, Frank Thorogood, étaient également à la maison ce soir-là. Certains soupçonnent Thorogood de meurtre, tandis que d'autres soupçonnent encore le chauffeur de Jones, Tom Keylock. D'après Lawson, Jones venait de virer Thorogood.

Jones a été embaumé, ses cheveux teints en blanc, et il a été enterré à 3 mètres sous terre dans un cercueil hermétique en métal.

Alan “Blind Owl” Wilson (04 juillet 1943 / 03 septembre 1970)

Canned Heat - On the Road Again

.            Alan Christie Wilson, né le 4 juillet 1943, avait deux amours : la nature et le blues. En tant que membre fondateur de Canned Heat, le guitariste et auteur-compositeur d'Arlington, Massachusetts,. a pu se livrer à une de ses passions. L'autre pourrait avoir joué un rôle dans sa mort.

Surnommé "Blind Owl" en raison de son extrême myopie et de sa nature érudite, Wilson s'est produit à la fois à Woodstock et au Monterey Pop Festival, qui a fait de son groupe Canned Heat la vedette, malgré son look non rock-star.

Le batteur du groupe, Fito de la Parra, se souvient de la première fois qu'il a vu Wilson : "Ses lunettes étaient attachées avec du scotch. Mais pourtant toute cette belle musique est sortie de lui."

L'introverti Wilson était en effet une rock star improbable ; au lieu de faire la fête, il allait au musée. Il a vécu une vie de solitude, choisissant de dormir dehors la plupart des nuits derrière la maison de Bob "The Bear" Hite, membre du groupe, en raison de son amour de la nature.

Mais l'inquiétude croissante de Wilson face à la pollution et à l’exploitation irresponsable des séquoias de Californie l'a rapidement plongé dans une grave dépression.

Le groupe part en tournée européenne en septembre 1970 et personne n'a pu localiser Wilson les deux jours précédents. Finalement, ils ont été obligés de partir sans lui. Le directeur Skip Taylor a rapidement trouvé le corps de Wilson derrière la propriété de Hite, dans un sac de couchage, une bouteille du barbiturique Seconal à proximité. "Il souriait et regardait le ciel", a dit Taylor plus tard. "Il avait l'air heureux."

Officiellement, la cause du décès fut une surdose accidentelle de barbituriques, mais De la Parra pense que la surdose n'était pas un accident. Wilson avait été cliniquement déprimé ; quelques mois auparavant, il avait été hospitalisé après avoir tenté de se suicider en quittant une autoroute de Los Angeles. Comme De la Parra croit que la mort d'Alan Wilson était un suicide, son entrée au Club 27 a pu être une issue à une vie douloureuse.

Et avec sa mort, une autre jeune étoile s'est éteinte avant qu'elle ait eu le temps de s'éteindre.

Jimi Hendrix (27 novembre 1942 / 18 septembre 1970)

Jimi Hendrix - Freedom

.            Johnny Allen Hendrix (rebaptisé plus tard James Marshall) est né le 27 novembre 1942 à Seattle, Washington. Dès son plus jeune âge, le jeune Hendrix prétendait avoir singé ses idoles guitaristes - B.B. King, Buddy Holly, Robert Johnson – en « grattant » sur un vieux balai. De là, il est passé à un ukulélé à une corde, puis à une guitare acoustique d’occasion. Pendant tout ce temps, il apprend à jouer sans se laisser décourager par son incapacité à lire la musique.

En 1966, après un passage dans l'armée et un travail de guitariste de soutien pour d'autres interprètes, Hendrix forme son groupe, The Jimi Hendrix Experience, dont le premier succès Are You Experienced ? a scellé le destin de Hendrix dans la légende. Il éblouit rapidement le public avec sa guitare au Monterey Pop Festival en 1967, où il brûle de manière infâmante sa guitare sur scène. Après d'autres disques à succès, Woodstock a suivi, et Hendrix a atteint les sommets de de la gloire d’une super star dans le « Purple haze » du sexe, de la drogue et du rock and roll qui a marqué la fin des années 1960.

Mais le matin du 18 septembre 1970, sa petite amie, Monika Dannemann, appela son ami, Eric Burdon des Animals, et lui dit qu'elle ne pouvait pas le réveiller. Burdon la pressa d'appeler une ambulance et se dirigea vers son appartement à l'hôtel Samarkand de Londres - mais il était déjà trop tard. Jimi Hendrix était mort, un nouveau membre du Club 27.

Avant l'arrivée de la police, Burdon a tenté de nettoyer la drogue d'Hendrix et d’éliminer une feuille de paroles de chanson qu'il a confondue avec une lettre de suicide. On y lisait ceci : "L'histoire de la vie est plus rapide qu'un clin d'oeil, L'histoire d'amour, c'est bonjour et au revoir, Jusqu'à ce qu'on se revoie."

Une ambulance est arrivée à l'appartement à 11 h 27 pour trouver les portes ouvertes et Hendrix seul et inconscient, couvert de son vomi. Il a été déclaré mort à son arrivée à l'hôpital à 12 h 45. Le certificat de décès attribue la cause du décès à "l'inhalation de vomi" et à "l'intoxication par barbiturique".

Janis Joplin (19 janvier 1943 / 04 octobre 1970)

Janis Joplin - Ball & Chain

.           Née en 1943 dans la ville pétrolière de Port Arthur, au Texas, l’énergique et osée Janis Lyn Joplin est passée du statut de chanteuse de chorale d'église à celui de personnage qui ne mâchait pas ses mots avant de quitter sa ville natale pour Los Angeles en 1961. Après quelques années de va-et-vient entre la Californie et le Texas, un ami la recrute pour une audition pour son nouveau groupe rock Big Brother and the Holding Company en 1966.

Le groupe a confirmé Joplin sans hésitation. Après une prestation acclamée au Monterey Pop Festival en 1967, Columbia Records a racheté le contrat de ce nouveau Big Brother and the Holding Company et sorti l'album avec l’mmense hit géant Cheap Thrills.

La dynamique Joplin, alimentée par la drogue, a rapidement éclipsé ses camarades du groupe. La plupart des éloges étaient sur son style vocal brut et sexualisé. En décembre 1968, elle se sépare du groupe et sort son premier album solo en septembre.

Mais malgré son succès, elle n'a pas réussi à se stabiliser longtemps. Janis Joplin a rejoint le Club 27 à l'intérieur du Landmark Motor Hotel, un énorme bâtiment en stuc orange près du Sunset Boulevard à Los Angeles.

Lorsque Janis ne s'est pas présentée au studio le dimanche 4 octobre 1970, son producteur Paul Rothschild a commencé à s'inquiéter. "Elle était souvent en retard", se souvient-il. "D'habitude, elle s'arrêtait pour acheter un pantalon ou un truc de nana." Il a envoyé son manager John Cooke à l'hôtel pour voir où elle en était. Aucune réponse n'est venue d'un coup à la porte, bien que la voiture de Joplin était garée dans le parking.

Le gérant de l'hôtel a ouvert la chambre pour Cooke. Ils l'ont trouvée face contre terre entre la table de nuit et le lit. Elle avait des marques de piqûres fraîches sur le bras. Son nez était cassé, probablement à cause de la chute. Elle tenait dans sa main quatre dollars et 50 cents. À quoi et pour qui l'argent était destiné reste un mystère. De l'héroïne forte a été identifiée comme étant la cause du décès ; d'autres personnes dans la région, avec le même dealer, sont également mortes cette semaine-là.

Quelle qu'en soit la cause, Janis Joplin a été incinérée, avec un service restreint dans un lieu tenu secret par la proche famille. Ses cendres ont été dispersées en mer.

Jim Morrison (08 décembre 1943 / 03 juillet 1971)

The Doors - Light My Fire

.            Poète charismatique, James Douglas (Jim) Morrison est né le 8 décembre 1943 à Melbourne, en Floride. Enfant très intelligent et créatif, il n'a jamais cessé de figurer au tableau d'honneur de l'école. A la fin de ses études, il s’est procuré les œuvres complètes de Friedrich Nietzsche et a rejoint UCLA pour étudier le cinéma.

Alors qu'il fréquente l'université, Morrison s'intéresse de plus en plus à la poésie plutôt qu'au cinéma pariant sur sa capacité à transformer une phrase en chanson. Lui et quelques camarades de classe ont fondé un groupe, et en janvier 1967, The Doors ont sorti leur premier album éponyme. Morrison, avec ses paroles suggestives et ses singeries scéniques étranges, a ensuite dominé la scène de la musique et de la culture pop pendant quatre ans.

Les spéculations continuent sur la mort de Morrison, certains irréductibles croyant qu'il n'est jamais mort du tout. Mais pour ceux qui acceptent qu’il soit mort, l'histoire commence par le fait qu'il était en vacances lorsqu'il a rejoint le Club 27.

C'était au printemps 1971, et Morrison et sa petite amie Pamela Courson étaient à Paris. Apparemment, Morrison aurait commencé à souffrir d'une maladie respiratoire peu de temps après leur arrivée. Bill Siddons, le gérant de Morrison, se souvient de conversations avec Courson au petit matin du 3 juillet 1971 : "Morrison s'est réveillé, perturbé. Il toussait à nouveau, et quand il s'est réveillé, il a vomi une petite quantité de sang... Jim a dit à Pam qu'il se sentait bien et qu'il voulait prendre un bain."

Mais peu après quand elle est revenue le voir, Morrison était mort, allongé dans cette baignoire Comme l'autopsie n'a jamais été pratiquée, les rumeurs ont tournoyé autour de la possibilité d'une overdose d'héroïne. Le propriétaire d'un club parisien, Sam Bernett, affirme que Morrison a fait une overdose dans les toilettes de son club et qu'elle a été dissimulée.

Malgré toute la renommée, la gloire et l'excès qui l'ont amené au Club 27, les funérailles de Morrison au Père-Lachaise ont été un événement simple et tranquille. Comme Siddons l'a décrit : "Il n'y avait pas de service, et c'était d'autant mieux. On a juste jeté quelques fleurs et de la terre et on s'est dit au revoir."

Étrange mort sur laquelle circulent bien des légendes. Il aurait succombé à une overdose au Rock and Roll Circus, rue de Seine, une boite de la rive gauche à Paris, puis transporté à la hâte dans sa baignoire … où il serait prétendument décédé d’une crise cardiaque. En l'absence d'analyse toxicologique et d'autopsie, il sera enterré en 10 mn devant 6 personnes au Père-Lachaise, avant que sa mort ne soit annoncée. On a même prétendu que Raymond Marcellin, ministre de l’Intérieur, avait étouffé l’affaire et interdit toute autopsie pour épargner la famille De Breteuil, dont le fils Jean était le pourvoyeur de came de la jet set, et aurait fourni à Morrison la dose fatale, au témoignage de Marianne Faithfull.

Un mythe dont la tombe est la plus visitée de France !

Ron “Pigpen” McKernan (08 septembre 1945 / 08 mars 1973)

Grateful Dead, Pigpen, - Next Time You See Me

.            Ron McKernan - plus connu sous le nom de "Pigpen" - est né le 8 septembre 1945 à San Bruno, Californie. Son père fut l'un des premiers disc-jockeys de rythmes blancs et de blues, et McKernan grandit au milieu de la musique et de la culture noire, ce qui l'influencera plus tard. Il a également affiné son image de motard, appris le piano, l'harmonica et la guitare, et a rencontré Jerry Garcia à l'âge de 14 ans.

McKernan s'est joint à Garcia pour former The Grateful Dead en 1965 et a donc fait partie intégrante de la formation originale. En fait, il avait la plus grande connaissance musicale de tous les membres du groupe, selon Garcia. De même, le directeur du groupe, Rock Scully, a décrit McKernan comme l'homme qui a maintenu le groupe sur la bonne voie : "Sur scène, Pigpen est l'ancre. Quand les choses deviennent vraiment bizarres, ils peuvent toujours regarder Pig car ils savaient qu'il était dans le vrai. Il avait peut-être bu quelques verres, mais il restait les pieds sur terre. Il voyait les choses telles qu'elles sont réellementt."

Comme Scully l'a suggéré, McKernan n'a jamais pris les drogues psychédéliques auxquelles le reste du groupe s'adonnait si librement. Cela dit, c'était un grand buveur qui avait commencé quand il n'avait que 12 ans, mais ce n'est pas l'alcool qui l'a amené au Club 27. C'est la cholangite biliaire primitive, une maladie auto-immune rare qui l'a rongé pendant les trois dernières années de sa vie.

McKernan avait forcé sa petite amie à le quitter en lui disant : "Je ne veux pas que tu sois là quand je mourrai." Sans personne à ses côtés, il est resté allongé par terre, mort, pendant deux jours, avant que sa propriétaire ne tombe sur son corps, le 8 mars 1973.

"Après la mort de Pigpen, dit Jerry Garcia lors de ses funérailles, nous savions tous que c'était la fin des premiers Grateful Dead."

Pete Ham (27 avril 1947 / 25 avril 1975)

Badfinger - Without You

.            Pete Ham, fondateur de Badfinger, est né le 27 avril 1947 à Swansea, au Pays de Galles. Le groupe de power pop des années 1970 a été présenté comme le groupe qui succéderait aux Beatles ; les Fab Four ont même engagé le groupe sous leur label Apple à la fin des années 1960.

De 1970 à 1972, Badfinger a enregistré de nombreux succès, dont "Baby Blue" et "Without You", qui ont été enregistrés par des centaines d'artistes comme Harry Nilsson et Mariah Carey.

Mais les choses tournent mal pour Ham (et tout le groupe) à la fin de 1971. Ils sont passés chez Warner Bros, suite à des problèmes avec l'étiquette Apple. Leur nouveau directeur, Stan Polley, les a littéralement volés, avant de disparaître lorsque la justice l’a poursuivi. Warner Bros a ensuite dénoncé ses contrats avec le groupe, ce qui a fait perdre à Ham et à la compagnie d'importants montants de redevances.

Un Ham déprimé a rencontré Tom Evans pour boire un verre et lui a dit : "Ne t'inquiète pas, je connais un moyen de s’en sortir." Ce soir-là, peut-être sous l'effet de l'alcool, il est rentré chez lui et s'est pendu dans son garage. Il a laissé un mot à sa femme enceinte : "Je n'aurai plus le droit d'aimer et de faire confiance à tout le monde. C'est mieux comme ça. Pete. PS : Stan Polley est un bâtard sans âme. Je l'emmènerai avec moi."

Pete Ham a failli s'échapper au Club 27 lorsqu'il est décédé le 24 avril 1975 ; son 28e anniversaire n'était que trois jours plus tard.

Kurt Cobain (20 février 1967 / 05 avril 1994)

Nirvana - Unplugged - Come as you are

.            Avant d'être étiqueté à contrecœur comme la voix d'une génération, Kurt Donald Cobain, né le 20 février 1967 à Aberdeen, Washington, était un enfant sensible à l’âme artistique. Il a connu un changement de comportement marqué à l'âge de neuf ans lorsque ses parents ont divorcé. "Je me souviens d'avoir eu honte, pour une raison ou une autre", a dit Cobain plus tard. "J'avais honte de mes parents."

En 1991, le deuxième album de Nirvana, Nevermind, et son premier single, "Smells Like Teen Spirit", sont une véritable révolution musicale. Le son grunge qui imprégnait la scène de Seattle à la fin des années 1980 s'est propagé dans l’air du temps comme un coup de canon. Kurt Cobain est rapidement devenu une icône internationale, mais sa nouvelle notoriété l'a mis très mal à l'aise. Il est dès lors rapidement tombé dans une forte dépendance à l'héroïne.

Le 8 avril 1994, Cobain avait disparu depuis six jours. La plupart des événements de cette période resteront à jamais inconnus. Ce matin-là, un électricien se trouvait sur la propriété de Cobain à Seattle. L'ouvrier a trouvé Cobain dans la serre au-dessus de son garage, avec une blessure à la tête qu’il s’était probablement faite lui-même. Un collègue de travail a appelé la station de radio locale, déclarant qu'il avait le "scoop du siècle", ajoutant : "Vous allez me devoir beaucoup de billets de concert pour celui-ci". Il semble que Cobain se soit barricadé dans la serre et ait écrit une lettre à l'encre rouge avant de se suicider. Son portefeuille, trouvé sur les lieux, contenait son permis de conduire de l'État de Washington.

La femme de Cobain, Courtney Love, a reconstitué la scène probable : "Kurt a placé une chaise jusqu'à une fenêtre donnant sur le Puget Sound, s'est assis, a encore pris des drogues (probablement de l'héroïne), a appuyé le canon du fusil de chasse de calibre 20 sur sa tête et a appuyé sur la détente.

"Maintenant il est parti et a rejoint ce club stupide", a dit la mère de Cobain à un journaliste, en parlant du Club 27. "Je lui avaisi dit de ne pas rejoindre ce stupide club."

Amy Winehouse (14 septembre 1983 / 23 juillet 2011)

Amy Winehouse - You Know I'm No Good

.            Amy Jade Winehouse est née dans la banlieue londonienne de Southgate le 14 septembre 1983. La musique, en particulier le jazz, était un élément important à la maison et beaucoup de ses oncles étaient des musiciens de jazz. Mais l'enfance de Winehouse n'est pas seulement marquée par la musique, mais aussi par le défi. A 16 ans, elle a été expulsée d'une prestigieuse école de théâtre pour un piercing au nez et avoir négligé son inscription.

Mais elle s'appliquait au chant et un ami proche, le chanteur Tyler James, a donné la bande démo de Winehouse à son label et un contrat de disque a suivi. Son premier album, Frank (2003), a été un succès. Mais elle est aussi tombée dans un brouillard de drogues et d'alcool.

Néanmoins, elle a su rester assez forte pour produire son deuxième album, Back to Black en 2006, qui lui a valu cinq Grammy Awards et un tube avec "Rehab". Elle était au sommet de sa carrière avec une voix particulière que Rolling Stone décrivait comme " enrouée, sensuelle et triste, comme un cœur brisé qui marie le whisky et la fumée de cigarette ".

Et, malheureusement, sa voix reflétait sa vie. La lutte autodestructrice de Winehouse contre l'alcool et la drogue (associée à la boulimie) l'a amenée plusieurs fois à l'hôpital et l'a forcée à annuler des concerts à la fin des années 2000. Elle devenait incontrôlable.

Il était quatre heures de l'après-midi lorsque l'ambulance est arrivée à l'appartement de Winehouse au nord-ouest de Londres le 23 juillet 2011. Son garde du corps, qui vivait avec elle, a dit avoir entendu Winehouse "rire, écouter de la musique et regarder la télévision" dans sa chambre le vendredi soir. Quand il est arrivé après 15 h samedi, il est venu la voir. "Elle était allongée sur le lit... Je suis allé voir si elle allait bien. J'ai réalisé qu'elle ne respirait plus, et qu'elle n'avait plus de pouls."

Winehouse s'était soûlée à mort. Comme tant d'autres membres du Club 27, ses dépendances l'ont démolie.

La place de la ville était déjà pleine de fans quand les autorités ont emporté son corps. Sur un sanctuaire de fortune, ils ont laissé à leur idole des fleurs et des notes - et, avec elles, un ramassis de cigarettes.

Statistiques

          Je me suis donc intéressé à établir, une liste de chanteurs/musiciens victimes de morts à priori non naturelles et en général très prématurées, en tous cas statistiquement bien trop jeunes pour les générations d’aujourd’hui. Je me suis limité à 522 artistes morts avant ou à 60 ans.

.            Il est cependant plus que probable que ces informations, issues des médias et de l’internet, certainement pas toujours vérifiées, sont alimentées essentiellement par des 'fans' déjà convaincus qui ont « sentimentalement » orienté, voire limité leur recherche et le dénombrement des cas à cette tranche d'âge, un travers auquel je n'ai probablement pas échappé, plus ou moins consciemment.

Parmi les noms retenus, il en est de relativement ... inconnus, en général parce que le chanteur était partie d’un groupe plus connu (quoique !). Une recherche sur l’internet permettra au lecteur intéressé de les resituer facilement.

.            Néanmoins, le volume de l’échantillon est important et autorise une analyse des données intéressante … à défaut d’être fiable. Cette analyse est donc une simple observation que j'ai structurée en m'abstenant de toute la rigueur statistique normalement attendue. Mais avec la taille de cette population, l’on peut obtenir une image probablement assez proche de la réalité des risques et fatalités de ce métier de chanteur.

(Le groupement des natures de décès, ainsi que les libellés des rubriques, m’est personnel et donc sujet à commentaire ou à contradiction, d’autant plus que les circonstances sont parfois troubles et les causes souvent multiples quand médicalement elles ne sont pas connues ou publiées.)

DBr - Fév '20